Le verdissement des flottes auto rime désormais avec réglementation renforcée, cadre fiscal et enjeux RSE accrus. Entre quotas obligatoires, sanctions financières et attentes environnementales, les entreprises doivent construire une stratégie solide sur le long terme. Découvrez les obligations clés, les leviers fiscaux à activer et les bonnes pratiques pour réussir votre transition dès cette année.
Les points clés à retenir :
- En 2025, les flottes de +100 véhicules doivent inclure 20 % de modèles à faibles émissions.
- Des pénalités de 2 000 à 5 000 € sont prévues en cas de non-respect.
- Des leviers fiscaux puissants existent encore en 2025 pour accompagner la transition.
- La LLD, les bornes supervisées et l’éco-conduite sont des piliers de stratégie.
- Anticiper permet d’étaler l’effort jusqu’en 2030 et de maximiser le ROI.
Pourquoi verdir sa flotte en 2025 ?
Cadre réglementaire renforcé : LOM, loi de finances, Europe
La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) impose une trajectoire claire : 20 % des renouvellements de flotte doivent concerner des véhicules à faibles émissions dès 2025. Ce seuil montera à 40 % en 2027 puis à 70 % en 2030. En parallèle, la loi de finances 2025 introduit une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 5 000 € par véhicule manquant.
À l’échelle européenne, le calendrier de la décarbonation des transports se précise également, avec l’interdiction progressive des véhicules thermiques à l’horizon 2035.
RSE, image employeur et compétitivité
Au-delà du cadre légal, verdir sa flotte est une réponse concrète aux enjeux RSE. Une flotte électrique contribue à réduire l’empreinte carbone de l’entreprise, renforce son attractivité en tant qu’employeur et peut devenir un atout différenciant dans les appels d’offres.
Quelles sont les obligations et leurs conséquences ?
Quotas 2025–2030 : êtes-vous concerné ?
Si votre entreprise exploite plus de 100 véhicules légers (M1/N1), elle doit intégrer 20 % de véhicules à faibles émissions dans ses renouvellements dès cette année. Ce taux grimpera rapidement, ce qui impose d’anticiper dès aujourd’hui les changements à venir.
Certaines propositions de loi en discussion envisagent d’abaisser ce seuil à 50 véhicules, étendant ainsi l’obligation à un plus grand nombre d’entreprises.
Risques financiers : sanctions à la clé
Le non-respect des quotas expose à des sanctions :
- 2 000 € par véhicule manquant en 2025
- Jusqu’à 5 000 € par véhicule à partir de 2027
Un plafond de 1 % du chiffre d’affaires français est prévu pour limiter les amendes excessives.
Où en sont les entreprises aujourd’hui ?
Selon une étude menée par l’Avere France (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), 34,3 % des entreprises seraient aujourd’hui en conformité avec les objectifs 2025 (intégrer au moins 15 % de véhicules à faibles émissions dans leur parc) ; à l’inverse, les PME sont les moins avancées avec seulement 16,9 % d’entre elles déjà engagées, contre 49,2 % des grandes entreprises.
👀 Ce constat illustre les disparités importantes entre structures, et la nécessité pour beaucoup de se mobiliser rapidement pour éviter les sanctions graduellement mises en place à partir de 2026.
Stratégies pour verdir votre flotte en 2025
1. Activer les leviers fiscaux et incitatifs
De nombreux avantages fiscaux sont encore en vigueur en 2025 :
- Exonération de TVS pour les véhicules 100 % électriques
- TVA récupérable sur l’électricité utilisée à des fins professionnelles
- Amortissement renforcé jusqu’à 30 000 € pour les véhicules électriques
- Abattement sur l’avantage en nature : jusqu’à 70 % si les recharges sont faites sur site
Retrouvez notre récapitulatif des avantages fiscaux en 2025 pour les flottes électriques.
2. Opter pour des financements flexibles
La Location Longue Durée (LLD) permet de maîtriser le coût de transition, tout en intégrant les services de gestion, assurance et maintenance. Elle évite aussi l’obsolescence technologique et simplifie la rotation du parc.
3. Déployer une infrastructure de recharge adaptée
Plus que jamais, il est crucial d’équiper vos sites en bornes de recharge ou de recourir à des solutions alternatives (câble connecté, remboursement à domicile). L’intégration à une plateforme de supervision permet de maîtriser les coûts et d’automatiser les remboursements.
Retrouvez notre guide complet sur les bornes de recharge en entreprise.
4. Impliquer les collaborateurs
Formez vos équipes à l’éco-conduite, sensibilisez aux nouveaux usages, proposez une application de planification de trajets et assurez un accompagnement dans la prise en main des véhicules électriques.
Études de cas et retours terrain
Expanscience : électrifier avec méthode, pour plus de sens
L’entreprise Expanscience a entamé l’électrification de sa flotte avec un double objectif : réduire son empreinte carbone et faciliter le quotidien de ses collaborateurs. Avec l’appui de Chargemap Business, 43 véhicules électriques circulent déjà, soit près de 30 % de leur flotte, avec un objectif clair : atteindre 70 % d’ici 2030.
Retrouvez le témoignage complet d’Expanscience.
Grandjouan : une PME engagée et pragmatique
La PME Grandjouan a engagé la transition dès 2015. Si la réglementation entrée en vigueur en 2023 a accéléré le mouvement, c’est surtout la volonté de réduire durablement les coûts et l’impact carbone qui a motivé la démarche.
13 % de la flotte est déjà électrifiée, et la dynamique est bien enclenchée.
Retrouvez le témoignage complet de Grandjouan.
Anticiper les échéances futures
L’échéance de 2025 n’est qu’une étape. Le cap est clairement fixé vers :
- 40 % de véhicules à faibles émissions dès 2027
- 70 % en 2030
- Une interdiction totale du thermique neuf en 2035
Anticiper dès maintenant permet d’amortir les coûts, de négocier au mieux avec les fournisseurs et d’éviter les décisions dans l’urgence.
Conclusion
Le verdissement des flottes est bien plus qu’un impératif réglementaire : c’est une opportunité stratégique pour maîtriser vos coûts, renforcer votre image et anticiper les transitions de demain. En activant dès aujourd’hui les bons leviers – fiscaux, opérationnels et humains – vous transformez cette contrainte en avantage concurrentiel durable.
